20 films psychologiques qui vont vous faire réfléchir !

Vous n’avez pas de projets pour ce week-end ? Une grosse soirée cinéma, ça vous tente, mais rien de ce qui passe en salles ne vous donne envie ? J’ai la solution. Télé, canapé, lecteur DVD (ou fichiers téléchargés), et c’est parti. Ce week-end, je vous convie à une exploration des confins de la psyché humaine. Voici ma sélection totalement subjective, et complètement assumée, de 20 films psychologiques qui vont faire turbiner vos cervelles !

Les films psychologiques, c’est quoi ?

Pas facile de définir ce que sont les films psychologiques, mais je tente le coup. D’abord, film psychologique ne veut pas toujours dire « film sur la psychologie », même si c’est parfois le cas. Certains de ceux que j’ai choisis de mettre dans ma liste s’intéressent à la psychologie en tant qu’objet d’étude, ainsi qu’à ses dérivés (psychiatrie, psychanalyse), mais ils sont plutôt rares dans l’ensemble.

Non, plus globalement, les films psychologiques désignent ces fictions qui font de la psychologie des personnages leur vrai moteur narratif, plus que les péripéties et les événements extérieurs. Un drame ou un thriller psychologiques peuvent par exemple se dérouler entièrement dans une même unité de lieu, à la façon d’une pièce de théâtre.

Les ressorts de l’intrigue sont essentiellement tirés de la psyché des protagonistes, et celle-ci interroge directement le spectateur qui est amené à devoir démêler les fils du récit, quitte à explorer plusieurs lectures. Les drames psychologiques vont par exemple jouer avec la crédulité du spectateur : ce personnage est-il ou non un tueur comme il l’affirme ? Jusqu’où ira-t-il ?

Le thriller psychologique, lui, un genre très apprécié de la spectatrice que je suis, s’appuie sur la tension narrative et le suspense pour provoquer l’appréhension et l’excitation et tenir en haleine jusqu’au dénouement, avec parfois une surprise à la clé (un « twist », comme on dit). Un thriller de ce genre peut très bien se dissimuler sous un film policier classique ou un film d’horreur.

Bref, ne tardons plus à entrer dans le vif du sujet ! Voici ma sélection de 20 films psychologiques qui vont, j’en suis certaine, vous faire réfléchir. Je les ai classés dans 3 catégories. Ce week-end, on décroche de son téléphone portable et on se concentre sur le grand écran !

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Les drames psychologiques

Pour commencer, voici 5 films qui explorent l’esprit perturbé de leurs protagonistes et s’intéressent de près à la psychologie comme discipline

  • La Maison du Docteur Edwardes (Alfred Hitchcock, 1948) : Gregory Peck, pensionnaire d’un établissement psychiatrique, prend la place du nouveau directeur. Il est traumatisé par un souvenir d’enfance terrible qu’Ingrid Bergman va l’aider à mettre au jour.
  • La Vie criminelle d’Archibald de la Cruz (Luis Buñuel, 1955) : une œuvre étrangère, réalisée au Mexique par l’un de mes cinéastes préférés, dans laquelle le personnage principal (celui du titre) est persuadé de pouvoir, à l’aide d’une boîte à musique magique, faire mourir n’importe quelle femme simplement en souhaitant sa mort. Une plongée géniale dans une psychologie malade et fantasmatique.
  • Soudain l’été dernier (Joseph L. Mankiewicz, 1960) : Montgomery Clift explore la psyché délirante d’Elizabeth Taylor, traumatisée après le décès mystérieux de son cousin l’été précédent. Sa tante, jouée par Katharine Hepburn, pourrait bien dissimuler un indicible secret.
  • Shock Corridor (Samuel Fuller, 1963) : un journaliste ambitieux se fait interner dans un hôpital psychiatrique pour enquêter sur le traitement des malades. Sauf qu’entouré de tant de névroses, il commence lui-même à trouver la réalité de plus en plus confuse. Un film complètement…fou !
  • Vol au-dessus d’un nid de coucou (Milos Forman, 1976) : pour échapper à la prison, Jack Nicholson se fait interner dans un asile psychiatrique, où il cherche à révolutionner les règles autoritaires. Il encourage les pensionnaires à la désobéissance, et même à la rébellion. LE film sur les établissements psychiatriques, un vrai bijou.

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Les thrillers psychologiques

Impossible de ne pas parler du thriller psychologique, mon genre favori (vous l’aurez compris) ! Et puisqu’il m’était trop difficile d’en choisir 5, j’en ai sélectionné 10. Et je vais ce que je veux, parce que c’est mon blog !

  • L’Ombre d’un doute (Alfred Hitchcock, 1945) : Hitchcock est de toute façon le maître du genre, alors oui, il y en a plusieurs dans ma liste. Le plus compliqué a été de choisir. Dans celui-ci, Joseph Cotten joue Charlie, un gentil tonton qui se réfugie chez sa sœur en Californie, et retrouve pour l’occasion sa nièce qui n’a pour lui qu’admiration. Jusqu’à ce qu’elle commence à douter de lui et à penser qu’il pourrait bien être un tueur de veuves.
  • Psychose (Alfred Hitchcock, 1960) : je crois qu’on ne présente plus ce chef-d’œuvre, qui démarre comme un film policier, avec Janet Leigh qui pique une somme d’argent à sa banque avant de fuir, et qui se poursuit en film d’horreur. Avec, à la clé, l’un des pires tueurs en série du cinéma, Norman Bates, joué avec génie avec Anthony Perkins. Impossible de prendre une douche sereinement après ça !
  • Shining (Stanley Kubrick, 1981) : Kubrick voulait réaliser le film d’horreur le plus effrayant de tous les temps. Il n’a pas tout à fait réussi, mais il est parvenu à dresser un portrait psychologique vraiment dérangeant, surtout quand, dans cet hôtel isolé et complètement désert, Jack Nicholson commence à péter les plombs et à poursuivre femme et enfant armé d’une hache.
  • L’Échelle de Jacob (Adrian Lyne, 1990) : Tim Robbins est un type normal, sauf qu’il est un vétéran du Vietnam. Et qu’il commence à avoir des flashbacks mêlés de visions : endroits inconnus et personnages étranges et effrayants. Ou comment la folie s’empare progressivement d’un mec tout gentil et sympa.
  • Misery (Rob Reiner, 1990) : dans la série des histoires à huis clos, je vous présente cette adaptation d’un roman de Stephen King. Kathy Bates y prend soin de James Caan, blessé, qui joue un auteur à succès qui s’avère être son préféré. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’elle apprenne que le vilain bonhomme a l’intention de « tuer » son héroïne emblématique dans son prochain roman. Aïe.
  • Le Silence des agneaux (Jonathan Demme, 1991) : impossible de passer à côté d’Hannibal Lecter, l’autre grand méchant névrosé du cinéma. Le docteur cannibale, qui aime à bouloter ses patients (joué par Anthony Hopkins) aide une jeune recrue du FBI, Jodie Foster, à retrouver un tueur en série perturbé par sa sexualité. Que de traumatismes qui éclatent au grand jour. Y compris pour l’héroïne.
  • La Jeune fille et la mort (Roman Polanski, 1995) : Polanski est l’autre génie de la psychologie. J’aurais pu citer Le Locataire, Répulsion ou Rosemary’s Baby, mais celui-ci est moins connu et va encore plus loin. Sigourney Weaver y joue une rescapée chilienne du régime de Pinochet qui reçoit, un soir, la visite de Ben Kingsley en lequel elle reconnaît l’un des types qui l’ont torturée. Sauf que lui, il dit que non. Angoisse totale.
  • The Game (David Fincher, 1997) : Michael Douglas est riche, très riche. Et égoïste, très égoïste. Son frère, Sean Penn, lui offre, pour son anniversaire, une inscription à un jeu très particulier. Sans le prévenir que ce jeu risque de changer complètement sa vie. En bien, certainement.
  • Shutter Island (Martin Scorsese, 2010) : Leonardo DiCaprio débarque dans un hôpital psychiatrique hyper-sécurisé, situé sur une île au large de Boston, pour enquêter sur la mystérieuse disparition d’une patiente. Il se trouve que lui-même n’est pas tout à fait net, alors il se pourrait bien qu’il y reste, après tout.
  • Black Swan (Darren Aronofsky, 2011) : Natalie Portman est une danseuse qui obtient le premier rôle dans Le Lac des cygnes. Sauf qu’elle doit jouer à la fois le cygne blanc et le cygne noir. Ca tombe bien : elle est schizophrène. Autant dire qu’entre les deux rôles, elle ne sait plus sur quel pied danser ! Avec la musique de Clint Mansell qui adapte la partition sublime de Tchaïkovski, que demander de plus ?

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Les inclassables

Ceux-là n’ont pas vraiment de catégorie à eux, ils sont partout et nulle part, dans un genre et dans un autre. Mais croyez-moi, ils vous feront réfléchir. Beaucoup. Ils sont tous datés des années 2000, à croire que la bizarrerie s’est accentuée en ce début de XXIe siècle !

  • Mulholland Drive (David Lynch, 2001) : alors là, accrochez vos ceintures et branchez vos cerveaux. Pas question de prendre une pause pipi. Dans ce film déjà étrange à la base, le réalisateur s’amuse à changer les règles du jeu aux deux-tiers, pour proposer ensuite un récit différent. Depuis, les théories les plus folles se multiplient sur Internet pour l’expliquer. Dans le même genre, vous pouvez vous regarder Lost Highway dans la foulée.
  • Donnie Darko (Richard Kelly, 2001) : un jeune homme (les débuts de Jake Gyllenhaal) un peu perdu échappe à la mort lorsqu’un réacteur d’avion tombe dans son lit, tandis qu’il a dormi dehors. Dès lors, il est visité par un lapin géant qui lui prédit la fin du monde pour très bientôt. Et dans une scène, les personnages discutent philosophie autour des Schtroumpfs. Indispensable, donc.
  • L’Effet papillon (Eric Bress & J. Mackye Gruber, 2004) : science-fiction ? Fantastique ? Le plus incroyable, dans ce film, c’est encore qu’il reste le seul et unique bon rôle de Ashton Kutcher, le beau gosse de l’écran qui a ensuite enchaîné les comédies stupides. Mais là, il est formidable, en pauvre gars qui se découvre le pouvoir de remonter dans le temps pour changer ce qui ne va pas… et qui crée encore plus de bordel !
  • Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Michel Gondry, 2004) : quand Jim Carrey essaie d’oublier son histoire d’amour avec Kate Winslet, il accepte de passer dans une machine qui va effacer tous leurs souvenirs communs. Une plongée géniale dans la psychologie maladive du personnage, et une réflexion brillante sur la persistance de l’amour. Et réalisé par un Français, môsieur !
  • Inception (Christopher Nolan, 2010) : mon favori de tous ! Un rêve dans un rêve dans un rêve dans un rêve… Et Leo, mon Leo, le roi Leo, qui est lui-même le plus beau de tous les rêves ! Je l’ai vu dix fois, et je réfléchis encore. Je suis sûre que ce n’est pas un hasard si Ellen Page doit dessiner des labyrinthes en guise d’épreuve ; mais je n’arrive pas encore à mettre le doigt sur la solution !

Voilà ma sélection, j’espère qu’elle vous plaira ! Et si vous en voulez plus, je vous propose de cliquer sur cette page qui liste encore plein d’autres films psychologiques.

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J’ai 23 ans, toutes mes dents et le clavier collé aux doigts. Ici, je parle de tout ce qui me passe par la tête en espérant transmettre des choses sympas aux curieuses que vous êtes !